vendredi 19 décembre 2014

Jour 7: - Göteborg - Frederikshavn - Lindholm - Fredericia - Kolding -Padborg - Flensburg - Kiel - Hamburg (blog 2/2)

Ce qui devait être la journée la plus longue, s'est avérée la journée la plus über-longue !!!

Nous nous sommes quittés sur le ferry qui traversait de Göteborg à Frederikshavn. Voyage sans histoire, mais ce n'était pas prémonitoire ! J'ai résisté tant au manchot du mini casino qu'au shop duty free (c'est l'avantage de n'avoir qu'une petite valise, j'ai même renoncé au litron de vodka polonais à Gdansk pour des questions de place, rien n'y rentre); seule exception, la mousse au chocolat, mais elle était pas chère et il fallait bien se débarrasser des couronnes suédoises. Bref, beau soleil, beaucoup de bateaux au large (axe stratégique in/out pour la Baltique), un peu de roulis. Tranquille, définitivement.

Arrivé au Danemark sous un crachin maritime modérément accueillant pour rejoindre la gare. Je fais quelques courses au 7 Eleven (qui n'existe donc pas qu'en Suède, ils en parlent même dans mon bouquin japonais dont j'ai dépassé les 400 pages) pour m'acheter mon pic nic, et tuer un peu le temps. Que faire dans une petite gare mal chauffée durant plus de 30 minutes ? Apprendre à attendre; là cela devenait prémonitoire.

Très joli train pour Lindholm, pour une grosse heure à travers des plats paysages danois. Contrairement au trajet Lille - Berlin qui était rigoureusement plat, ici il y a parfois des petites collines, qui cassent un peu la monotonie du paysage. Maisons en briques, prés et prairies, éoliennes, et passage incessant entre pluie et soleil, sous un ciel aux couleurs flamboyantes. Très plaisant. Lindholm, un trou ferroviaire, qui a pour seul mérite d'être tête de pont d'une ligne d'intercité (celle qui rejoint Copenhague) et où j'attends 15 minutes dans le froid. Et puis arrive le train, et j'ai droit à ma minute, non 3, de gloire ferroviaire. La rame est absolument vide (normal, tête de pont) et je fais le premier trajet avec deux autres personnes à bord: le mécanicien et le contrôleur. Royal le Père Hübner. Et les trains danois permettent même d'écouter de la musique comme dans les avions. Très confortable.

Après 3 heures je me prépare au changement. Mais tout le monde semble descendre à Fredericia, curieux. Une âme charitable me dit quelque chose en danois. Après traduction il apparaît que le train s'arrête à Fredericia, une histoire de bombe (mais pas sûr d'avoir bien compris), et qu'il faut prendre un bus ... Cela sent l'embrouille. Je descends, mais on me dit que le bus ne sert à rien (il part en direction de l'île de Copenhague, effectivement), mais de prendre un autre train, de changer dans une autre gare, et de rejoindre ainsi l'Allemagne. J'attends donc 30 minutes (entre temps il fait évidemment nuit noire, il est 18h) et il fait un délicieux froid humide que même le café du 7 Eleven (encore lui) ne permet pas de chasser. Je prends donc le train en direction d'Esbjerg, arrêt à Kolding. Je scrute dans mes horaires, et il n'y a pas de train avant 2 heures !!! Caramba, le train pour Flensburg ne passe que toutes les deux heures, et je viens évidemment de rater celui qui était prévu dans mon programme ...


Plutôt que d'attendre deux heures dans une gare-courant d'air, je vais manger, avec la rengaine connue: c'est vendredi soir, et je ne suis pas le seul à sortir à Kolding. Je me rabats finalement sur "Hytten" (la cabane en danois), pour y manger un ... kebab. On se console comme on peut: je pense que c'est le plus long kebab que j'aie jamais mangé. Occasion de se réchauffer avant de retourner à la gare. Le train a du retard, mais il existe ! Je monte, et file enfin à nouveau plein sud ... Et c'est là que je pense défaillir en entendant le contrôleur indiquer -heureusement en allemand et pas seulement en danois- que le train ne va pas jusqu'à Flensburg (première gare allemande) mais s'arrête à Padborg (dernière gare danoise), et qu'un bus fait le transfert ... Sous une pluie battante ce bus nous amène à bonne gare, je me faisait déjà un plan B si le train pour Kiel devait déjà être parti. Normalement j'aurai dû arriver à 22h26 à Hambourg, ce qui en soit était déjà pas mal (plus de 13 heures de trajet). Maintenant je dois passer par Kiel (j'écris dans le train Flensburg - Kiel), changer de train et arriver à Hambourg à 01h27, soit plus de 16 heures après être parti de Göteborg. Ce qui ne tue pas rend plus fort, certes. J'ai appelé l'hôtel d'Hambourg, ils sont heureusement ouverts 24h/24, et il est juste à côté de la gare. 2h au lit, c'est mieux qu'il y a exactement une semaine, lorsque je faisais la fête dans les futaies jurassiennes de la Givrine pour le départ d'une ex-collègue de la Tuilière.

2h20, les photos attendront demain !

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