Aujourd'hui réveil matinal, train à 7h58. Pas le temps de déjeuner, et presque pas le temps de prendre le train: j'ai dû courir avec ma petite valise, jogging matinal, comme sur des roulettes dans un Havre endormi ! Avec quelques perspectives des bassins maritimes. Joli.
Ensuite, train jusqu'à Rouen, dans une peuf magique. On n'y voyait rien ou presque, entre le jour naissant et la brume. Changement de train à Rouen, avec soulagement de voir le train suivant indiqué: le grève ne m'aura pas aujourd'hui. Le temps d'un café et d'un pain au chocolat, et voici la suite du trajet, toujours fort embrumé, la preuve !
L'arrivée à Amiens est tout autre: le soleil est présent, et toute la végétation est couverte de givre. Il fait effectivement cru en descendant du train. J'ai une heure de battement, donc je me balade dans les rues du centre, et soudain, le saisissement ! Sortant des brumes, la cathédrale. Cela change de celle de Rouen, engluée dans les marchés de Noël. Saisissant. Comme le froid, très vif ce matin, il fait 0 !
Je quitte Amiens et son doux soleil pour Lille, où je peine -il est 13h- à trouver de quoi me sustenter en changeant de train. Ce sera finalement Kinder Bueno de Selecta qui me sauvera, juste avant de sauter dans le train pour Anvers. Je traverse le plat pays sous une douce lumière ensoleillée et suis à nouveau frappé par le communautarisme linguistique belge. Les annonces dans le train ne sont jamais faites dans les deux langues: en Wallonie les gares sont annoncées en français, et en Flandre en flammand. Ils sont un peu c... Le train qui me mène à Rotterdam depuis Anvers annonce les gares en néerlandais, français et allemand, allez comprendre. Mais ne pas oublier l'arrêt à Anvers, le temps de manger des frites (belges peut-être, mais servie par un turc dans son kebab-store).
Après la douceur gothique d'Amiens, voici la destination du jour: Rotterdam ! En sortant de la gare, outre d'être pris à la gorge par un vent glacial, c'est des gratte-ciel à profusion. Et encore une ville, après le Havre, qui a été quasi détruite durant la dernière guerre mondiale. D'ailleurs, je me rends compte qu'à part Göteborg, c'est le sort de toutes les villes où je vais faire étape.
Et il fait froid, je me répète, mai cela nécessite quelque équipement, voyez plutôt.
L'ennui avec mon périple, c'est que je visite les villes d'étape que la nuit ! Mais joli quand même, et des bâtiments d'une grand audace architecturale. Je me promène à travers la ville, rejoins le fleuve, avant de manger un McKroket que seul les Hollandais peuvent connaître (et apprécier).
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